Plante·Tubercule

Le gingembre

Le gingembre (Zingiber officinale) est une épice originaire d’Inde.

La culture

Un bout de rhizome tel que dans le commerce convient s’il fait au moins 5 cm de long, s’il est frais et présente des bourgeons (petites pointes vert clair). Le poser sur un lit de terreau en ne l’enterrant qu’un petit peu. Gardez à la lumière, à l’humidité et au chaud (25 °C). Le rhizome se réveille alors en 15 jours environ. Le démarrage peut se faire toute l’année. Chez nous la période serait plutôt entre mars et mai.

Le rhizome est démarré quand il a de toutes petites pousses vertes. Mettre dans un pot de culture en enterrant les morceaux à 3 cm de profondeur dans un mélange compost de jardin tamisé et terreau du commerce avec fibres. Laissez grossir pendant plusieurs semaines au chaud et à la lumière. 

Planter quand les gelées sont passées, en pleine terre dans le sud, en pot ou en serre chez nous. Pour le planter, ameublir la terre, enrichir avec du compost et arroser. Pailler pour couvrir le sol autour du pied.

Soleil – terre légère et riche – arrosage copieux – soleil, c’est le combo pour le gingembre mais aussi pour les tomates et les courgettes d’où la possibilité intéressante d’une association

Récolte du tubercule

C’est lorsque les tomates ne donnent plus qu’il est temps de récolter le gingembre. La qualité gustative du gingembre frais est plus marquée lorsque la plante est en repos

Tranchez une partie du rhizome. C’est mieux au moment de la division pour séparer des éclats de touffe. Un morceau de rhizome pourvu de deux ou trois tiges constitue un excellent plant de gingembre. 

Les rhizomes se conservent dans le bac à légumes du réfrigérateur

Récolte de la feuille

Couper une tige encore peu développée et avec les feuilles enroulées. C’est le cas lorsque la pousse fait à peine 20 cm de long. Employez-la finement coupée en lamelles pour une saveur un peu plus verte que celle du rhizome.

La floraison

La plante doit être une touffe large de minimum 30 cm avec 4 tiges ou plus. Ce type de plant a au moins 2 ans. La floraison peut se produire en fin d’été, sorte d’épi à bractées vertes avec des fleurs en tube jaune orangé.

Plante·Tubercule

Hélianthi

L’hélianthi (Helianthus strumosus) est une espèce végétale proche du tournesol, mais vivace, et du topinambour avec lequel il partage l’usage culinaire des tubercules. L’inflorescence tient très bien en fleurs coupées.

Hélianthi

Dénomination

  • Nom(s) commun(s) Hélianthi, Héliantis, Hélianthe scrofuleux
  • Type(s) de plante  Plante à fleurs ▶ Légume racine

Esthétique

  • Végétation  Vivace
  • Feuillage Caduc
  • Hauteur à maturité 1 à 2 m

Jardinage

  • Entretien Facile
  • Besoin en eau Moyen
  • Croissance Rapide
  • Multiplication Semis Division
  • Résistance au froid Résistante
  • Type de sol Sol argileux Sol calcaire Sol sableux Sol caillouteux
  • PH du sol Sol alcalin Sol neutre Sol acide
  • Humidité du sol Sol drainé
  • Densité 2 à 4 pieds/m²

Emplacement

  • Exposition Soleil
  • Utilisation extérieure
  • Plantation Pleine terre Bac, pot ou jardinière
  • Climat

Plantation

Floraison

Récolte

Taille

L’hélianthi est une espèce vivace qui pousse dans les bois ouverts, le long des routes et des prairies où le sol est plus sec et surtout, en plein soleil.

Haut et érigé à près de 2 m, l’hélianthi se propage naturellement par son système racinaire, un rhizome souterrain. 

Bon à savoir : l’hélianthi fait partie des légumes anciens, qui sont remis au goût du jour.

Espèce Helianthus hirsutus

Floraison de juillet à octobre, voire novembre selon ensoleillement et chaleur. Fleurs de 6 à 10 cm de diamètre.

Caractéristiques : Jusqu’à 2 m de hauteur. Croissance rapide. Feuilles d’une dizaine de centimètres. Tiges et feuilles velues.

Qualités : Mellifère, la fleur attire nombre d’animaux (insectes, oiseaux, cervidés). Vivace rustique jusqu’à -15 /-20 °C. Culture très facile et décorative. Belle fleur coupée en bouquet.

Semis et plantation

Où le planter ?

Présent naturellement dans les bois ouverts, humides ou secs, dans des prairies et le long des routes, l’hélianthi préfère le plein soleil, mais tolère une légère ombre passagère dans la journée.

Il s’adapte à quasiment tous les types de sols, pauvres ou riches, voire perturbés, tolérant même des sécheresses assez longues en été. Toutefois, préférez les sols argileux, limoneux, ou avec du matériel rocheux ou du sable. Helianthus hirsutus est facile à cultiver, mais il peut se propager de manière agressive dans certaines situations.

Bon à savoir : en raison de la hauteur des tiges, il faudra parfois tuteurer pour prévenir de coups de vent violent.

Tuteurer les plantes hautes et fragiles

Quand planter ?

En milieu de printemps, à partir de mi-avril et jusqu’en juin : échelonnez éventuellement plusieurs semis pour augmenter la période de floraison.

Les plants en godet sont à repiquer préférentiellement au milieu du printemps (comme le semis).

Comment le planter ?

Pour les plants en godet, plantez-les en massif, l’effet sera plus intéressant, en espaçant de 50 cm chaque pied.

Pour le semis, semez directement à l’emplacement définitif et préparant le sol pour le nettoyer des mauvaises herbes. Insérez des groupes de 2 à 3 graines dans le substrat à 1 cm de profondeur. Lorsque les plants lèvent (1 à 2 semaines de délai), éliminez les plus chétifs pour ne conserver que le plus fort.

La culture est préférable en pleine terre, mais peut toujours s’envisager en grand pot (au moins 40 cm de haut) : la technique de semis est identique, mais en serrant plus les plantations pour obtenir un petit massif de 6 à 10 plantes.

Idées d’association

Topinambour

Les rhizomes tuberculeux de l’hélianthe scrofuleux sont employés comme le topinambour, qui revient en force dans nos assiettes.

Chêne

En milieu naturel, dans les zones de montagne avec une végétation ligneuse, l’hélianthi sauvage est souvent associé avec des chênes. 

Culture et entretien

De nature vivace et plutôt rustique (jusque -15 /-20 °C), l’hélianthi demande peu de soins. Il se contente de peu d’eau, mais souffre en cas de sécheresse prolongée. 
En revanche, il ne doit pas être trop arrosé, surtout lorsque les plants sont jeunes.


Note : pour un usage en bouquet de fleurs coupées, coupez (sécateur, couteau…) les fleurs à la fraîcheur du matin, juste après leur ouverture. Ne coupez jamais aux périodes les plus chaudes, le flétrissement serait rapide.

Taille 

Coupez les hampes florales fanées pour prolonger les floraisons.

Rabattez la touffe sèche au niveau du sol après la floraison et paillez avec un compost humifère pour le passage de l’hiver.

Divisez les touffes tous les 3 ou 4 ans pour les régénérer.

Pincer et rabattre les vivaces

Maladies, nuisibles et parasites

Les jeunes plants sont souvent la proie des limaces et des escargots. Ces derniers se nourrissent de toutes les parties aériennes des hélianthi et peuvent inhiber la floraison. De plus, les petites limaces noires s’attaquent aux parties souterraines des plantes. Installez des pièges autour de vos cultures.

En revanche, l’hélianthi est peu sensible à l’oïdium.

Attention cependant aux cervidés, qui apprécient notablement les têtes d’hélianthi.

Lutter contre les limaces et escargots

Récolte

Récoltez les tubercules dès la fin de l’hiver, au tout début du printemps. Attention, ces tubercules perdent rapidement leur eau, il faut donc mieux les laisser dans le sol et les récolter juste au moment de leur utilisation. La conservation n’est pas conseillée.

Multiplication 

L’hélianthe scrofuleux peut se multiplier soit par semis soit par division.

Semis

Les graines se récoltent manuellement à la fin de l’automne, lorsque les akènes sont brun foncé à noir.

Coupez les têtes entières pour les laisser flétrir dans un lieu abrité. Les akènes tombent alors presque seuls après quelques jours, mais lorsqu’ils sonnent creux, vous pouvez anticiper en les frottant, ils se détacheront. Conservez-les en pratiquant une stratification à froid pour le printemps suivant.

Comment faire un semis à l’extérieur

Division

L’Helianthus hirsutus étant une vivace (contrairement au tournesol qui est une plante annuelle), il peut aussi se multiplier par division des touffes et du rhizome au printemps, au moment de la reprise végétative.

Avec une fourche-bêche, soulevez la touffe en bêchant tout autour puis divisez-la en plusieurs éclats munis de racines et de bourgeons. Conservez les éclats du pourtour, plus vigoureux, et replantez aussitôt dans un terrain préparé.

Espèce tubéreuse, l’hélianthi se multiplie aussi en automne en prélevant des tubercules et en les replantant immédiatement.

Comment multiplier les plantes par division

Conseils écologiques

La fleur voyante de l’hélianthi est une source de nourriture pour les papillons, les oiseaux et de nombreux insectes volants (abeilles). Les graines nutritives sont mangées par de nombreux oiseaux et certains mammifères (écureuil par exemple). Les lapins s’intéressent aussi aux feuilles.

Il offre aussi un bon abri au sol pour de nombreuses espèces animales.

Conseil : profitez de la présence de l’hélianthi pour attirer une belle richesse faunistique. Récupérez les graines pour alimenter les oiseaux durant l’hiver (comme pour le tournesol).

Plante·Tubercule

Topinambour

Topinambour plante

Le topinambour est un vieux légume oublié qui revient en force dans nos assiettes. Très facile à cultiver, il est adapté aux jardiniers débutants comme aux confirmés. Plein d’atouts, il est riche en vitamines et en sels minéraux.

Nom(s) commun(s)Topinambour, Artichaut de Jérusalem

Type(s) de plante Plante comestible ▶ Légume ancien | Légume racine

Esthétique

  • Végétation Vivace
  • Feuillage Caduc
  • Hauteur à maturité 2 à 5 m

Jardinage

  • Entretien Facile
  • Besoin en eau Moyen
  • Croissance Normale
  • Multiplication Division
  • Résistance au froid Résistante
  • Type de sol Sol argileux Sol calcaire Humus
  • PH du sol Sol alcalin Sol neutre
  • Humidité du sol Sol drainé

Emplacement

  • Exposition Soleil Mi- ombre
  • Utilisation extérieure Potager
  • Plantation Pleine terre

Cette plante potagère et fourragère est une vivace qui porte des tiges dressées et vigoureuses mesurant jusqu’à 3 m de haut. Ses feuilles vertes sont alternes, ovales, pointues, garnies de poils à la texture rugueuse. Ce légume racine fleurit de septembre à octobre, ses fleurs jaunes en forme de marguerite ressemblent à des tournesols miniatures.

On cultive le topinambour pour ses tubercules de forme irrégulière difformes ou lisses. Les couleurs varient du rouge au beige selon les différentes variétés.

En cuisine, le topinambour se consomme à la vinaigrette, en purée, en beignets, en potage, frit, à l’étouffée. On peut aussi déguster les tubercules crus, râpés comme les carottes.

En outre, le topinambour possède de nombreuses vertus : il est désinfectant, énergétique et nutritif. Il est riche en vitamines, mais aussi en calcium, cuivre, fer, soufre, zinc et magnésium. Il contient également beaucoup d’insuline, ce qui en fait un légume très prisé pour les diabétiques.

Variétés de topinambours

On distingue différentes variétés de topinambours, voici notre sélection parmi les plus cultivés.

Topinambour commun

  • Tubercules : Blanc et difforme.
  • Chair : Saveur incomparable.
  • Qualités : Difficile à éplucher.

‘Fuseau’

  • Tubercules : Blanc, allongé et lisse.
  • Chair : Saveur fine et sucrée.
  • Qualités : Bonne production et très résistant.

‘Patate’

  • Tubercules : Gros, ronds, réguliers et jaunes.
  • Chair : Chair blanche et très fine.
  • Qualités : Résistant, productif, rustique. S’épluche facilement.

‘Sakhalinski’

  • Tubercules : Un peu allongé. De couleur rouge ou blanche.
  • Chair : Bonne qualité gustative.
  • Qualités : Productive et rustique.

‘Violet de Rennes’

  • Tubercules : Taille moyenne en forme de poire, assez lisse.
  • Chair : Chair savoureuse.
  • Qualités : Ancienne variété.

Plantation du topinambour

Où le planter ?

Le topinambour est très rustique, il résiste aux grands froids, mais aussi à la sécheresse. Cependant, il déteste le vent. Il préfère une situation ensoleillée, mais tolère la mi-ombre. S’il peut pousser dans tout type de sol, même pauvre, il préfère malgré tout un sol riche en humus, bien drainé et pas trop humide. Les sols acides sont déconseillés.

Au potager, il faut bien choisir son emplacement car ce n’est pas un très bon voisin : il fait beaucoup d’ombre et est très envahissant.

Rotation des cultures : attendez 4 ans avant de replanter le topinambour au même emplacement. Changez d’emplacement tous les ans car les besoins en azote du topinambour épuisent la terre.

Quand et comment planter le topinambour ?

  • Si votre sol est pauvre, apportez-lui du compost bien décomposé en automne. Le topinambour pousse en terrain ordinaire mais donne de meilleurs résultats lorsque l’on apporte de la fumure.
  • Plantez les tubercules de mars à avril.
  • Prévoyez 60 cm de distance entre les plants.
  • Plantez le tubercule entier, germe vers le haut, à une profondeur de 10 cm dans le sol. On utilise des tubercules dédiés pour la culture mais on peut aussi planter des tubercules achetés pour la consommation
  • Recouvrez, tassez et arrosez.

Fabriquer du compost

Culture et entretien du topinambour

Le topinambour ne demande pas d’entretien particulier :

  • Binez et sarclez régulièrement.
  • Paillez en cas de sécheresse et si vous leur faites passer l’hiver en terre.
  • Buttez les plantes quand elles atteignent 20 cm de haut pour qu’elles soient plus résistantes au vent.
  • Arrosez en cas de fortes chaleurs.

Faire un paillage

Maladies, nuisibles et parasites

Le topinambour est robuste et ne craint pas grand-chose. Il peut être attaqué par redoute l’oïdium, la limace et le puceron :

  • L’oïdium, sévissant pendant l’été, entraîne un feutrage blanc sur les feuilles, les jeunes pousses ou encore les boutons floraux. Supprimez les parties atteintes et pulvérisez du soufre en cas de contagion.
  • La limace : vorace, elle se régale des jeunes plantes. Fabriquez des remparts naturels avec de la sciure de bois ou des coquilles d’œuf pilées.
  • Le puceron : se déplace en colonie et suce la sève des plantes. Pulvérisez sur la plante une solution à base de savon noir.

Comment lutter contre les pucerons

Récolte

Quand et comment récolter le topinambour ?

La récolte se réalise à partir de novembre jusqu’à la fin mars :

  • Le topinambour peut passer l’hiver sous terre, récoltez au fur et à mesure des besoins et quand le feuillage est desséché.
  • Coupez le feuillage et les tiges florales avant de récolter.
  • Utilisez une fourche-bêche pour ne pas blesser les tubercules.

La conservation du topinambour

Les topinambours se conservent assez mal quand ils sont arrachés. Il faut donc les utiliser le plus rapidement possible.

Ils peuvent cependant tenir quelques jours dans le réfrigérateur mais dans ce cas ne les lavez pas.

Pour être congelé, le topinambour doit au préalable être épluché, lavé et séché.

Multiplication du topinambour

Multiplication du topinambour

Le topinambour est envahissant et se multiplie par lui-même. Le moindre tubercule oublié en terre repartira au printemps suivant, assurant ainsi une nouvelle production.

Conseils écologiques

Les coccinelles, les oiseaux, les perce-oreilles sont les plus grands ennemis des pucerons. Pour lutter contre ces nuisibles, vous pouvez également pulvériser du purin d’ail :

  • Portez un litre d’eau à ébullition puis retirez du feu.
  • Incorporez 100 g d’ail épluché et haché.
  • Couvrez et laissez refroidir.
  • Filtrez et diluez la solution à raison de 1 volume de solution pour 5 litres d’eau.
  • Pulvérisez sur les feuilles sans oublier le dessous.
  • Renouvelez la pulvérisation au bout d’une semaine.

De culture facile, le topinambour est une plante très rustique qui passe tout l’hiver en terre sans aucun souci.

Connu pour son goût prononcé d’artichaut. On l’appelle d’ailleurs Artichaut de Jérusalem.

Riche en vitamines et pauvre en calories, il est 4 fois moins calorique que la pomme de terre.

Riche en minéraux et en fibres, il a des vertus tonifiantes et diurétiques pour notre organisme.

Après avoir épluché le topinambour, il est utile de bien le citronner pour éviter qu’il ne s’oxyde et noircisse. Car même si la peau du topinambour est comestible, il est préférable de le peler avant.

Plante·Tubercule

Chervis

Chervis culture

Hauteur : Jusqu’à 1,50 m en fleur
Distance de plantation : 30 cm
Exposition : Soleil
Sol : Meuble, profond, enrichi en matière organique

Plantation : Mars‑avril et octobre‑novembre – Récolte : Octobre à mars

Originaire d’Asie de l’Est, le chervis a longtemps orné nos tables. Très apprécié jusqu’au 17e, il a presque disparu des potagers. Pourtant, ce légume ancien ne manque pas d’intérêts et mérite que l’on s’y intéresse de nouveau.

Comme souvent avec les légumes‑racines, le chervis apprécie les sols meubles et travaillés en profondeur. C’est pourquoi il est nécessaire de pratiquer quelques travaux préparatoires avant de semer vos graines :

  • En début d’automne, amendez le terrain en déposant sur le sol du terreau ou du compost bien décomposé. Si votre terre est trop lourde, il est possible de rajouter du sable, voire des cendres de bois. Ces dernières sont d’ailleurs très riches en potasse, ce qui est excellent pour le développement racinaire des plantes.
  • Après l’amendement, travaillez le sol en profondeur à l’aide d’une fourche‑bêche ou d’une grelinette, afin d’incorporer tous les éléments à la terre. Si possible, évitez l’usage de la bêche ou du motoculteur. Ces outils sont, en effet, mauvais pour la faune souterraine.

Lorsque le sol est prêt, semer – de préférence en automne -, en pratiquant un semis en place. Néanmoins, il est possible d’opérer au printemps. Il faudra alors préalablement stocker les graines au congélateur pendant quelques semaines, afin de simuler un hiver rigoureux. Leur dormance sera alors stoppée et elles seront prêtes à germer.

Lorsque les plants ont levé, éclaircir pour ne garder qu’un pied tous les 30 cm. La levée peut être longue.

Une autre technique consiste à cultiver le chervis d’abord en godets, pour ensuite repiquer les jeunes plants lorsqu’ils sont assez vigoureux.

Le chervis est particulièrement rustique et passera l’hiver au potager ou jardin sans aucun problème.

En ce qui concerne la quantité à cultiver, comptez entre 10 et 15 pieds pour une famille.

Un des gros avantages du chervis est qu’il ne demande presque pas d’entretien. Seul l’arrosage doit être surveillé lors des périodes de sécheresse prolongée.

Il est possible de propager le chervis de plusieurs façons : le semis, mais également en repiquant les rejets qui se forment à la base des anciennes plantes.

Enfin, après la récolte des racines, il est possible de replanter la couronne centrale du chervis.

Encore un avantage de ce légume‑racine : il est résistant et n’est donc pas sensible aux maladies ou aux ravageurs et parasites.

La récolte du chervis débute en octobre et s’étale jusqu’au mois de mars. Elle doit se faire au fur et à mesure des besoins, car les racines se conservent mal une fois prélevées. Elles sont également assez cassantes : prudence au moment du prélèvement !

La récolte doit être interrompue lorsque la végétation repart. À ce moment, les racines deviennent en effet fibreuses et perdent leurs qualités gustatives.

Le chervis est essentiellement cultivé pour ses racines étroites, au goût fin et sucré, préparées comme des carottes ou des panais en les nettoyant bien et en les cuisant à l’eau.

Il est possible de consommer les jeunes feuilles au début du printemps. Pour cela, il faut les faire blanchir en déposant un pot retourné sur le pied de chervis. Accommodez‑les crues en salades.

Enfin, les graines peuvent être utilisées en guise de condiment, pour assaisonner.

Plante·Tubercule

Yacon 

yacon

Hauteur : 2 m
Densité de plantation : 2 à 3 pieds par m²
Exposition : Ensoleillée
Sol : Riche en humus

Plantation : mars, avril – Récolte : novembre

À l’instar de l’oca du Pérou, le yacon fut introduit en France en 1850. Il devait remplacer la pomme de terre, menacée à l’époque par le mildiou. Malgré sa grande productivité et sa facilité d’entretien, le succès ne fut pas au rendez‑vous et la poire de terre tomba dans l’oubli. Elle commence à revenir sur le devant de la scène.

Pour se développer dans de bonnes conditions, l’aricoma a besoin d’un sol riche en matières organiques (compost, terreau, fumier) et ameubli en profondeur pour faciliter la croissance des tubercules. Veillez à ce que la zone du potager soit bien ensoleillée.

Contrairement aux pommes de terre, topinambours, hélianthis ou oca du Pérou, on ne plante pas les tubercules des yacons. On utilise des éclats de souches ou des plants achetés dans le commerce.

La plantation se réalise en 2 temps au début du printemps :

  • En mars, mettre les éclats en pots dans un mélange de terre de jardin et de terreau. Installer à l’abri du froid et en plein soleil.
  • À la mi­‑mai, planter vos pieds en pleine terre.Lla poire de terre étant une plante volumineuse, espacer les pieds d’au moins 75 cm pour les laisser respirer.

À titre indicatif, la productivité de l’aricoma est telle que 3 à 4 pieds suffisent pour un potager familial.

Conseil malin

Très simple à bouturer, le yacon peut être multiplié en coupant des tiges à l’automne et en les mettant dans l’eau. À l’apparition des racines, il suffit de les mettre en pots et de les garder à l’abri du froid jusqu’au retour du printemps.

La poire de terre ne nécessite presque pas d’entretien.

Il faut cependant faire attention à l’arrosage, notamment lors de période de sécheresse prolongée.

De plus, à maturité, les pieds atteignant souvent les 2 mètres, un tuteurage peut s’avérer nécessaire

La récolte intervient lorsque les premiers gels arrivent (souvent vers le mois de novembre). À l’aide d’une fourche à bêcher, arrachez délicatement le pied et prélevez les tubercules.

Pour que vos tubercules se conservent bien, installez‑les dans une caisse et recouvrez‑les de tourbe ou de sable. Maintenez‑les ensuite à l’abri du gel et de la lumière, dans une cave par exemple.

À noter qu’après l’arrachage, les tubercules présentent une teinte rosâtre, cette dernière fonce au bout de quelques temps. Donc pas d’inquiétude si vous le constatez chez vous : c’est tout à fait normal.

La poire de terre est résistante aux maladies. Ses seuls « ennemis » sont les rongeurs qui attaquent les tubercules.

Conseil malin

Pensez dès maintenant à la prochaine récolte et stockez vos souches de yacon loin du gel et de la lumière. Vous pourrez les ressortir au retour des beaux jours.

Tubercule

Oca du Pérou

Hauteur : 15 à 45 cm
Distance de plantation : 30 à 60 cm
Exposition : Ensoleillée à mi-ombre
Sol : Tous types, mais bien drainé

Importé en France au 19e, l’oca du Pérou devait remplacer la pomme de terre. Il est tombé dans l’oubli. Il revient à la mode.

L’oca du Pérou doit être planté en avril-mai. À cette période, les risques de gelées sont moins élevés.

Pour avancer la culture, mettre les plants en pot en mars et les protéger du froid en les mettant sous serre par exemple.

Pour planter, enrichir le sol avec du compost, du terreau ou du fumier. Positionner les tubercules à 4-5 cm de profondeur et espacés de 30 cm minimum.

Pour augmenter le rendement, celles-ci doivent être cultivées au soleil et dans un sol ameubli.

L’oca craignant peu la sécheresse, l’ arrosage n’est nécessaire qu’en cas de sécheresse prolongée.

Lorsque les plants atteignent 15 cm en hauteur, butter régulièrement pour ne jamais laisser plus de 30 cm de tige dépasser.

L’oca produit ses tubercules tardivement dans l’année. En cas de grosses gelées, protéger avec un tunnel ou un voile de forçage.

Après plantation, l’oca met environ 8 mois à produire ses tubercules. La récolte débute à la mi-novembre.

En fonction des besoins, prélever les tubercules en arrachant le(s) pied(s) à l’aide d’une bêche.

Ensuite, exposer une dizaine de jours au soleil afin que les tubercules perdent leur acidité.

Vous pouvez les entreposer chez vous et les consommer au bout d’1 à 2 semaines.

Recouvrir de sable et stocker dans une cave ou un cellier. Éviter de les exposer à la lumière.

L’oca du Pérou est une plante résistante. Elle n’est pas sensible aux maladies.

Côté ravageurs, les limaces apprécient ses feuilles en début de végétation. Les mulots et campagnols sont friands des tubercules.

Cuisine traditionnelle

L’Oca du Pérou est un ingrédient de base de la cuisine andine, où il est utilisé pour préparer une variété de plats, notamment des ragoûts, des soupes et des gratins. Les tubercules peuvent être pelés et coupés en dés pour être ajoutés à des plats mijotés ou rôtis. Ils peuvent également être bouillis et utilisés pour préparer une purée ou une soupe veloutée. L’Oca du Pérou est souvent servi avec d’autres légumes de la région, tels que le maïs et la patate douce, pour créer des plats riches en saveurs.

Cuisine moderne

L’Oca du Pérou peut être utilisé dans des plats plus modernes et innovants, notamment des salades, des frites et des chips. Les tubercules peuvent être coupés en fines tranches et frits pour créer des chips croustillantes, ou coupés en bâtonnets pour des frites saines et nutritives. L’Oca du Pérou peut également être ajoutée aux salades pour ajouter de la texture et de la saveur, ou grillée pour un plat léger et délicieux.